Pourquoi décoder la maladie ?

Pour mettre en lien les messages, entre le cœur, le corps et l’esprit; Pour éclaircir ce qui lient nos désordres émotionnels, nos dysfonctionnements physiques et nos conflits internes.

Nous sommes confrontés, dès notre plus tendre enfance, à des situations que nous vivons de façon heureuse ou malheureuse. Les situations à l’issue « mal-heureuse »  génèrent de la souffrance. Cette souffrance se traduit en émotions, en sentiments, en comportements réactifs et en images souvenirs. Cette souffrance donne naissance à une blessure. Cette souffrance s’inscrit en nous sous forme de « mémoire ». Que son expression passe par les maux du cœur, les maux du corps et (ou) de l’esprit, cette souffrance reste « mémoire d’une blessure ».

Chaque situation, revécue à l’identique, avive la mémoire, réveille les émotions, amplifie la souffrance, nourrit une blessure qui peut devenir traumatisme.

Les mémoires douloureuses, très souvent refoulées, utilisent notre corps pour se faire entendre, se faire soigner, se faire réparer. Elles aspirent à la guérison.  Souvent, nous faisons la sourde-oreille, ne laissant d’autre choix, à notre corps, que de passer des maux à la maladie… chronique.

Lorsque nous sommes malades, nous avons mal. Notre corps nous le rappelle, la douleur nous le rappelle. Entrons en contact avec notre maladie.

Laissons la maladie se raconter

La maladie peut nous parler. Laissons-la se raconter. Laissons-la décortiquer les symptômes, décomposer les manifestations, décoder les sensations.

Décrypter la maladie nous conduira à explorer notre vie personnelle pour laisser remonter à notre conscience, les images, les mots, les mémoires de situations ou d’événements. Des événements que nous avons vécus et interprétés de façon douloureuse ou traumatisante.  Des situations, aux conséquences affectives, intériorisées, consciemment ou inconsciemment, de façon totalement personnelle.

Des événements et des situations qui se sont répétés, créant en nous des déséquilibres physiques et émotionnels. Un stress psychologique, qui transposé par notre cerveau en stress biologique, est devenu « maladie ».

La maladie nous parle de NOUS

Laissons la maladie NOUS décrire, NOUS, dans notre rapport à la vie.  Accueillons ce qui veut bien se présenter à notre conscience de situations passées. Laissons-la nous restituer comment chacune des intentions, contenues dans notre réponse aux situations mouvementées de la vie a trouvé sa traduction, sa manifestation, dans tout ou partie de notre corps.

Explorer notre vie personnelle nous permet d’établir le lien entre les mal-être, les mal-aises, les maladies (mal à dire) que nous développons et nos ressentis, nos croyances, nos pensées.

Nos maladies sont souvent l’expression de nos émotions contrariées, en rébellion ; de nos aspirations étouffées, prêtes à exploser ; de nos blessures mal soignées, aujourd’hui gangrénées. L’expression d’une souffrance, souvent, installée depuis l’enfance ; parfois transmise de générations en générations.

Imaginons la maladie hors de notre corps. Assise près de nous. Ecoutons ce qu’elle a à nous dire…

 Je m’appelle arthrite – arthrose.

Je me suis développée dans tes articulations. Dire « articulation » c’est penser mobilité, flexibilité, souplesse, adaptabilité, fluidité, facilité. Ces caractéristiques, physiques et mentales, sont inscrites dans ton patrimoine génétique de naissance. Ton corps les utilise, ton mental les mobilise, afin que ta réponse, aux situations mouvementées de la vie, soit la plus juste possible.

Alors pourquoi suis-je là ? Moi La Maladie. Pourquoi m’as-tu nourri, me laissant envahir tes articulations ? Pourquoi ce refuge dans la raideur, la rigidité ? Car tu as limité, empêché, le fonctionnement naturel de tes articulations. Elles étaient là pour que s’exprime ta véritable nature : la souplesse de ton corps et de ton mental.

Je sais que tu as très présents à l’esprit ces moments douloureux où l’on t’a fait du mal… physiquement, moralement. Ces moments qui se sont répétés, encore et encore….enfant, adolescent, jeune adulte,…. au fil des années, tu as eu de plus en plus mal ; sans savoir comment te défendre.

Tu sentais en toi une « force intérieure » que ton cœur n’arrivait pas à libérer. Alors pour t’aider à  juguler ta peur et assouvir ton besoin de protection, voilà ce que ton esprit a chuchoté à ton corps :

  • Je me sens impuissant. Je dois être Fort, ne pas plier, ne pas céder, ne pas fléchir, ne pas abdiquer,
  • quand je me sens attaqué, je m’accroche à mes principes au point de durcir mes pensées, de raidir mes structures mentales, de rigidifier mes attitudes et mes comportements,
  • Pour ne pas affronter les sentiments de honte, de culpabilité et d’impuissance, je m’interdis de parler de ma souffrance et je m’enflamme
  • Je me sens non-aimé, mal-aimé, non apprécié à ma juste valeur. Je me dois d’être exigent envers moi-même et Je m’interdis la souplesse,
  • Mes articulations me « lâchent » ; Je ne dois pas tomber. Je m’interdits de demander de l’aide. Je dois me raidir pour garder le contrôle de mon corps ou la maîtrise de ma vie.

L’ankylose s’est installée dans tes articulations au fil des années. Chaque articulation, aujourd’hui inopérante, doit t’interroger sur ta façon de te protéger, de t’aimer.

Moi, la maladie, j’ai dû me montrer de plus en plus pénible, douloureuse, voire invalidante. Toujours plus de souffrances pour que tu comprennes, pour t’obliger à t’arrêter.

Arrêter de faire souffrir tes articulations qui, par Amour, ont joué contre-nature, tes conflits internes et tes désordres émotionnels. Tes articulations loyales, aimantes qui aujourd’hui sont anatomiquement usées. Tes articulations qui réclament ton attention, ta considération, tes soins, ton Amour.

Arrêter pour entendre la voix de ton cœur ; celle qui va dissoudre la peur, celle qui va t’aider à affronter tes mémoires, à te libérer de tes croyances erronées.

 Guérir c’est regagner l’équilibre 

Nous avons tous, dans nos parcours de vie, des compréhensions à avoir, des enseignements à conscientiser pour mieux nous connaître.

La maladie est à la fois un choix, une solution et un refuge. La maladie est un mode d’expression que nous devons apprendre à décrypter parce qu’il nous renvoie à notre conception de la vie et à notre façon de la vivre. La maladie est la manifestation d’un déséquilibre au niveau physique ; lequel déséquilibre est toujours en rapport avec un déséquilibre au niveau émotionnel et mental.

Guérir c’est regagner l’équilibre :

  • c’est apporter à notre corps tous les soins médicaux nécessaires à sa guérison,
  • c’est guérir de nos « blessures intérieures » en nous libérant des pensées, des sentiments et des émotions qui sont en rapport avec des symptômes physiques,
  • c’est libérer notre mental des croyances erronées et des schémas comportementaux inappropriés,
  • c’est couper les liens transgénérationnels et karmiques qui n’ont plus lieu d’être.

Nous devons déchiffrer par nous-même ce que nous vivons en nous faisant aider par d’autres. Médecin, généraliste ou spécialiste, acupuncteur, psychothérapeute, ostéopathe, étiopathe, bio-énergéticien, naturopathe, homéopathe, chiropracteur, …. Chacun dans son domaine de compétences, par ses connaissances peut nous ouvrir à de nouvelles clés de compréhension dans notre rapport à la Vie. Bien sûr, ouverture d’esprit n’est pas crédulité !

Nous devons rester attentifs à ce qui nous est dit, à ce qui nous est proposé. Nous sommes libres et RESPONSABLES de nos choix. Nous possédons le libre-choix de décider de ce qui est le meilleur pour nous ; dans le respect de ce que nous sommes ;  à l’écoute de notre âme et de notre corps.

Comprendre le « pourquoi » de la maladie permet de modifier le regard que nous portons sur la vie : la conception que nous en avons, la façon dont nous la vivons.

Comprendre le « comment » de la maladie nous apprend à nous aimer avec bienveillance et à puiser en nous, dans l’ici et maintenant, les réponses pertinentes, adaptées à notre environnement et à nos choix de vie.

 

Line LICAN

Psychologue – Psycho Généalogiste

Constellatrice Familiale Systémique

 

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